«Qui dit romantisme dit art moderne». Baudelaire; dès le Salon de 1846, semble donner une définition à l’esthétique de son projet poétique de 1857 réédité en 1861, "Les fleurs du mal". En effet, ce recueil est constitué d’une dimension héritée et d’une autre personnelle, nouvelle.
Mais comment passer du romantisme au moderne en une seule œuvre ? Faut-il réduire Les fleurs du mal à une inspiration romantique et aux prémisses du symbolisme ?
Cette étude analyse le recueil "Les fleurs du mal" à la lumière de l'affirmation suivante : « L’unique recueil versifié de Baudelaire, Les fleurs du mal, se situe à la charnière entre deux périodes poétiques. Celle de la poésie romantique, dont le déclin est manifeste à partir des années 1850 malgré la vigueur de Victor Hugo, celle des poètes qui vont accomplir la révolution du langage poétique dans les années 1860 et 1870. »

I. En quoi "Les fleurs du mal" s’inspire et rompt à la fois avec le romantisme ?

II. "Les fleurs du mal" étudie la recherche de nouveauté et d’originalité commune avec certains poètes des années 1860 et 1870 mais aussi à d’autre bien après

III. "Les fleurs du mal" définit ce recueil non seulement comme une transition, une œuvre charnière, mais un lieu de rencontres et de convergences entres plusieurs poésies

Extrait du document:

Il est facile de décerner le romantisme dans Les fleurs du mal, à la fois dans les thèmes et dans la forme. En effet, le recueil est composé lors de sa première édition en 1857 de cinq sections qui apparaissent comme les cinq étapes d’une progression, d’un parcours. Nous pouvons assimiler ces cinq parties aux cinq actes d’une tragédie dans laquelle le poète tente d’atteindre un idéal, la beauté pure, le paradis, mais il est sujet à la mélancolie et à l’ennui ; de plus, c’est un recueil de poèmes en vers, aux rimes remarquables. Baudelaire a précisé que le romantisme n’est ni dans les sujets ni dans la vérité mais dans la façon de sentir. Les poèmes des Fleurs du mal