Les hommes face aux maux de la société
A-La réaction de la société face au fléau
B-Des personnages vecteurs d’idées
Le récit nous parvient déformé par la vision des choses de Rieux, personnage principal dont les chroniques relatent la situation d’Oran et de ses habitants. Exerçant la profession de médecin, il est très exposé mais continue son métier malgré les risques. Il ne parvient pas a guérir la peste et, dans ce sens, il est l’allégorie de la science, du savoir et de son impuissance.
Paneloux, un abbé, est en totale antithèse avec Rieux, dans son premier point de vue. En effet, assimilant l’épidémie à un châtiment de Dieu, il écarte le rôle de la science. En pensant que la peste est l’œuvre de Dieu et que seul ce dernier pourra en défaire Oran, il blâme les citoyens de la ville, les qualifiant de pêcheurs. Mais Camus réfute la théorie religieuse de Paneloux. L’abbé assiste, en effet, à la mort d’un enfant innocent, ce qui le bouleversera totalement. Il ira même jusqu’à changer de point de vue, n’acceptant pas un Dieu qui tuerait une jeunesse demeurée pure. Paneloux remet donc en cause les préceptes religieux alors qu’il représente lui-même la religion. Il mourra d’un cas douteux, n’ayant en réalité plus de raison de vivre en anéantissant l’image grotesque de la religion qu’il aura édifié jusque là.
Rieux n’est vraiment ami qu’avec un seul personnage du roman : Tarrou. Il va aider Rieux dans sa quête d’apaisement liée au maintient d’un service sanitaire. Luttant ainsi contre un mal qui lui est étranger, il peut représenter le résistant qui protègerait ce qui lui est cher. Camus se sert de lui à travers une courte histoire afin de blâmer la peine de mort. L’auteur utilise donc principalement Tarrou pour critiquer les maux de la société et faire l’éloge de l’héroïsme dont les hommes peuvent malgré tout faire preuve.
Cottard, qui tente de suicider au début du récit, il bénéficiera de la peste dans le sens où ces événements lui permettront de