Malgré les évolutions qui ont eu lieu au fil des années pour arriver à un équilibre entre les hommes et les femmes dans le monde du travail, des inégalités existent encore, inégalités qui se creusent au moment de la retraite.
En effet, les montants moyens de la pension mensuelle brut des retraités sont très inégaux : selon l’Alternatives Economiques, dans son numéro de novembre 2012, les femmes touchaient une pension de retraite de 899€/mois avant 66 ans et de 1000€/mois après 66 ans en 2010, contre 1552€/mois avant 66 ans et 1620€/mois après 66 ans pour les hommes.
Les femmes valident en moyenne 20 trimestres de travail de moins que les hommes, ce qui empêche une femme sur 2 de valider le nombre de trimestres nécessaires pour toucher une pension de retraite. Ceci est du à une carrière le plus souvent accidentée à cause du chômage ou des choix familiaux qu’elles ont dû faire, comme une grossesse et le congé maternité afin d’élever les enfants.
De plus, les femmes occupent en moyenne 80% des emplois précaires : 80% des temps partiels et 78% des emplois non qualifiés concernent des femmes. Cette précarité de l’emploi ne peut leur assurer une bonne retraite.
Les femmes sont également moins bien payées que les hommes : en 2006, leur revenu était 27% inférieur à celui des hommes, toutes catégories confondues, et le revenu des temps complets était 10% inférieurs à celui des hommes. Cet écart s’est résorbé, mais a stoppé pour stagner depuis 1990.
Enfin, la reforme des retraites de 2010 touche en grande majorité les femmes. Dans son interview pour Libération, Caroline de Haas explique que retarder l’âge de départ à la retraite ne va faire qu’allonger la période de précarité des femmes, car seulement 4% des femmes de 60-65 ans ont encore un emploi, contre presque 10% des hommes.
Il existe cependant des avantages qui permettent d’effacer les inégalités entre hommes et femmes face à la retraite : Une majoration de 10% de la pension mensuelle de retraite est accordée