Les liaisons dangereuses
Les Liaisons dangereuses ou Lettres : recueillies dans une Société et publiées pour l'instruction de quelques autres
Avertissement de l'éditeur p 24 * Doute sur la vraie nature du recueil qui est peut être en réalité un « roman » car l'auteur a placé ses personnages aux moeurs dissolues dans ce « siècle de philosophie ». * Utilisation de la première personne du pluriel qui donne une tournure de vérité générale à ses propos et emploi de modalisateurs pour une préface qui se veut argumentative (« nous croyons », « nous blâmons », « notre avis est »). Elle permet aussi d'exprimer une « opinion commune » qui pourrait s'offusquer de ces lettres : Choderlos de Laclos devance dès lors les critiques. * Ironie de l'éditeur qui emploie des superlatives (« si modestes, si réservées, si honnêtes ») et simplicité de sa réflexion : si l'on peut admettre que les mêmes causes présentées dans le livre, engendrent les « mêmes effets » alors il y aurait sans doute aussi, dans la vraie vie, des situations semblables, il n'en est pourtant rien.
Préface du rédacteur p 26 * Le témoignage de seconde main donne plus de consistance à ce « recueil » dont le rédacteur n'a fait qu'ordonner et changer les noms des protagonistes. Rédacteur qui se place en retrait de l'entreprise épistolaire => oeuvre autonome et véridique même s'il aurait aimé remanier le style. * Critique des recueils de lettres de l'époque (« on n'en trouvait aucun totalement à l'abri de ce reproche ») dont le succès repose sur le fond et non pas la forme. * Mérite de l'ouvrage provient de deux éléments clefs, « l'utilité » et « l'agrément ». L'ouvrage se compose ainsi de styles variés et permet de révéler des « vérités » sur les moeurs douteuses qui corrompent les bonnes. * Les Liaisons