Les liturgies - Grec ancien
Racine de « Liturgie » : lat. liturgia, gr. leitourgia , service public (leito = peuple, public + ergon, travail) puis service divin. Dans le dictionnaire Furetière en 1690, on pouvait trouver : Liturgie : cérémonie particulière d’une Eglise pour célébrer le service divin, & particulièrement la Messe. La Liturgie Grecque, Latine. Les anciennes Liturgies. Le cardinal Bona a écrit deux Livres des Liturgies.
Dans le dictionnaire de base actuel (Petit Robert 1994) : Culte public et officiel institué par une Eglise.
Ce n’est que dans le « Dictionnaire historique de la langue française » édité par Robert (1994) que l’on peut commencer à trouver l’histoire de ce mot : service rendu au bien commun par les citoyens aisés, utilisé spécialement dans les Septante et le Nouveau Testament au sens de « service au temple des prêtres et des lévites » [… ]. Ce mot est essentiellement employé au sens de « cérémonie religieuse » et (1598) « forme officielle des cérémonies religieuses », a été réemprunté (1879) comme terme d’antiquités grecques pour désigner un service public dont l’exécution était confiée aux citoyens les plus riches.
La liturgie est donc en Grèce antique un service public mis en place par la cité et que les plus riches, avec plus ou moins de réticence financent et gèrent avec leur propre fortune. Son utilisation remonte aux premiers temps d’Athènes.
On peut classer les liturgies en deux grandes catégories :
Les liturgies civiles ou agonistiques (liées aux concours sportifs et religieux) :
- la gymnasiarchie (γυμνασιαρχία), c'est-à-dire la gestion et financement du gymnase.
- la chorégie (χορηγία), c'est-à-dire l'entretien des membres du chœur au théâtre (Concours tragiques, comiques ou dithyrambiques).
Il existe également beaucoup d’autres liturgies mineures.
- L’hestiasis (ἑστίασις) : financement du banquet public de sa tribu
- l'archithéorie (ἀρχιθεωρία) : conduite des délégations sacrées aux quatre jeux