Les logiques de l'action collective
Plan détaillé
Né dans le Dakota du Nord, Mancur Olson effectua l'essentiel de sa carrière au département d'économie de l'université du Maryland, où il dirigea un centre de recherche spécialisé dans le soutien aux économies en développement. C'est cependant son œuvre théorique, exprimée surtout dans The Logic of Collective Action (1965) qui assura son renom. Olson s'y interroge sur les fondements de l'action collective, plus précisément sur le mode de mobilisation des divers groupes animant la vie économique et politique. On entend par le terme d’action collective, propre à la sociologie des minorités, des mouvements sociaux et des organisations, toutes les formes d'actions organisées et entreprises par un ensemble d'individus en vue d'atteindre des objectifs communs et d'en partager les profits. C'est autour de la question des motivations, des conditions de la coopération et des difficultés relatives à la coordination des membres ainsi que de la problématique de la mobilisation des ressources que se sont historiquement orientés les travaux sur cette notion. Mais alors peut-on réellement parler d’action collective ? La théorie suit-elle vraiment toujours la pratique ? C’est dans ce sens que sera vu en premier temps les principes et théories de l’action collective en abordant les conditions de l’effectivité de l’action collective et les différents modes d’action et les nouveaux mouvements sociaux, pour ensuite s’interroger sur les limites de l’action collective à travers deux théories différentes.
I. Principes et théorie
L’action collective se caractérise par deux facteurs majeurs ; le fond et la forme. En effet, les conditions qui permettent à l’action collective de voir le jour (le fond), et les modes d’actions qui permettent de la mettre en œuvre (la forme).
A. Les conditions de l'effectivité de l’action collective
1) Une Organisation
Pour mener à bien une action collective, il est souvent nécessaire