La réflexion proposée concerne trois modalités de sémiotisation (le stéréotype, l’emblème, le mythe) dont les médias sont les principaux pourvoyeurs. Il s’agit de trois types de figement représentationnel qui opèrent selon deux ordres de cognition sociale : la catégorisation (stéréotypage) et la symbolisation (emblématisation, mythification). Pour reprendre la qualification de Roland Barthes dans Mythologies, il y a bien dans les trois cas une « parole dépolitisée ». On peut également parler d’« avatars médiaculturels » (Éric Macé) qui sont, selon des caractéristiques propres, autant d’indicateurs de premier choix pour l’observation des tendances lourdes d’un imaginaire ethno-socioculturel donné et de la société avec laquelle il est en interaction.Bien que la création de profils (Linkedin, Viadeo etc …) et de pages (Facebook, Google Plus etc …) soit effectivement gratuite, le développement d’une activité professionnelle sur les médias sociaux nécessite des investissements de nature différente voire complémentaire :Exemples
Le mythe médiatique de la réduction des impôts
Le mouvement néoconservateur américain, associé au parti Républicain, a réussi à répandre le mythe des effets bénéfiques automatiques de la baisse généralisée des impôts. On prétend que cette pratique remet de l’argent « dans les poches des consommateurs » et, surtout, « dans les poches des décideurs économiques ». L’enrichissement des individus et des entreprises déjà les plus riches, permettra de réinvestir les sommes libérées avec pour conséquence la création de richesse et d’emplois. Cette notion est entourée d’éléments mythiques où le « contribuable » est représenté en train de crouler sous un insupportable « fardeau fiscal » et soupirant à la pensée du bonheur de sa « libération » prochaine. Une fois libéré comme un prisonnier de cette intervention de l’État, représenté comme nuisible et même malveillant, on aura la possibilité de se « relever » en poussant un soupir d’aise, d’investir et