Les mémoires de la guerre d’Algérie

Toute société a un passé -> patrimoine, souvenirs, témoignages, mémoires -> La mémoire est un souvenir affectif qui peut évoluer et n'a pas d'autre support que la parole et le souvenir, elle peut donc être partielle ou erronée.
Comment ne pas l’oublier ?
Lieux, dates et monuments de commémoration -> traces dans les valeurs contemporaines et le patrimoine national.
La mémoire officielle est véhiculée par l’Etat et est utilisée par les professeurs par exemple (qui doivent rester neutres) mais aussi par les historiens.
-> Comment l’historien peut-il mettre en histoire les mémoires de la guerre d’Algérie ?

I – La guerre d’Algérie, porteuse de mémoires.
Dans quel contexte les mémoires de la guerre d’Algérie se sont-elles construites ?

1) En France, de l’oubli à la renaissance.

1962-1980 -> mémoire oubliée, occultée
Politique de l’oubli, 2 millions de personnes concernées et qui ont des opinions contraires et conflictuelles -> répression policière en 1961 et massacre Charonne en 1962.
L’Etat ne dit pas guerre d’Algérie mais évènements d’Algérie, c’est une guerre sans nom dont l’Etat contrôle les mémoires. -> censure, loi d’amnésie, procès abandonnés.
Le but de cette attitude est « d’effacer le traumatisme ».

1980-2000 -> mémoire réinvestie et contestée
Les enfants des combattants ont environ 20 ans, ils cherchent qui ils sont, leurs origines. Ils réclament leurs droits de connaitre et rétablir une vérité.
Les premiers travaux historiques et la réapparition de la mémoire ont lieu.
En 1992, profs qui enseignent pour la première fois la guerre d’Algérie.

2000 à ajd -> mémoire dévoilée mais pas encore assumée, toujours sensible.
En 1999, Assemblée nationale change l’appellation et reconnait une guerre, la torture, dit la vérité.
Lionel Jospin permet un plus libre accès des mémoires aux historiens en 1997.
Inaugurations de monuments -> mémorial de la guerre d’Algérie et des combattants au Maroc et