fiche guerre d'algérie
La guerre d’Algérie a laissé des traces profondes dans les sociétés française et algérienne. Les accords d’Evian, signés en 1962, étaient censés mettre un terme au conflit entre les deux pays. Pourtant un demi-siècle plus tard, la guerre continue de faire l’objet de polémique de part et d’autre de la Méditerranée. Dans ce contexte, le travail des historiens est à la fois compliqué et plus que jamais nécessaire.
I. Mémoire
Témoignages
Transmission
Porteurs de mémoires : - mémoires conflictuelles -mémoires évoluent dans le temps, souvenirs s’estompent…
II. En Algérie, le conflit, un événement fondateur de la mémoire
Une mémoire omniprésente. En tant qu’Etat, l’Algérie est née en 1962 de la guerre d’indépendance qu’a menée une partie de sa population contre la France. C’est pourquoi ce conflit tient une place centrale dans l’identité algérienne, qu’on peut comparer à celle qu’occupe la Révolution française dans celle des Français. En arguant de son rôle dans la guerre, le FLN ainsi pu se maintenir au pouvoir jusqu’à aujourd’hui, malgré des contestations croissantes.
Une mémoire tronquée. La mémoire de la guerre entretenue par le FLN est une mémoire sélective conçue pour valoriser l’action du groupe indépendantiste devenu parti unique en 1962. Elle minore donc le rôle des autres groupes nationalistes, ses divisions internes et exagère l’adhésion du peuple algérien à son action. Le travail des historiens est difficile dans ce contexte.
III. En France, la mémoire, un sujet de controverses
La résurgence des mémoires. Les Français ont tourné la page de la guerre d’Algérie d’autant plus vite que l’Etat en a longtemps nié l’existence, préférant parler à son propos de simples « événements ». C’est par le biais des populations ayant été directement impliquées dans le conflit (harkis, appelés, pieds-noirs, immigrés