Les néoclassiques et les keynésiens

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A la base des développements néoclassiques sur l'offre de travail , on trouve la « désutilité » dudit travail : rappelons que les offreurs de travail (les salariés potentiels) sont censés arbitrer librement entre travail et loisirs. Le marché est donc censé leur permettre de doser heure par heure (et en théorie, milliseconde par milliseconde !) la quantité de travail qu'ils souhaitent offrir. Cette hypothèse paraît assez difficile à admettre, dans un marché où le travail possède une durée légale (même si des aménagements sont possibles). Mais surtout, et c'est là le plus important, l'offre de travail est supposée être une fonction croissante de son prix. Si on prend le problème dans l'autre sens, cela signifie que moins le travail vaut cher, moins les salariés sont censés être tentés d'en proposer, et plus ils sont censés lui préférer les loisirs. Cette hypothèse est absolument indispensable pour l'ensemble du raisonnement néoclassique : si on la retire, celui-ci s'effondre de bout en bout. Or, il s'agit d'une hypothèse extrêmement contestable, dans la mesure où la plupart des salariés n'ont que leur travail pour vivre, et n'ont guère de choix ! Ainsi, on peut penser légitimement qu'une baisse des salaires conduit les salariés à vouloir travailler non pas moins (comme le disent les néoclassiques), mais davantage, afin de compenser leur baisse de revenu horaire. Dans ces conditions, le remède au chômage qu'est la baisse des salaires entraînera un accroissement de l'offre de travail... donc du chômage.
Mais c'est surtout sur la demande de travail de la part des entreprises que Keynes va concentrer sa critique, en pointant du doigt le problème du niveau global de la production (problème que les néoclassiques considèrent comme réglé par définition). La critique de Keynes part d'une situation qu'il a observé : celle de la crise des années trente, où toute baisse supplémentaire du salaire semblait incapable de résorber le chômage, où les emplois manquaient même pour les

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