Les obligations réciproques du seigneur et de son vassal
II ) L'affirmation de la théocratie pontificale
Au IX ème siècle, l'Eglise a connu une crise et selon la formule consacrée l'Eglise a été féodalisée : elle est entrée dans le système féodal.
Pourquoi et comment ?
Dans le cadre général du déclin des institutions et de l'autorité il en est allé de même au sein de l'Eglise, les règles traditionnelles ont tendances à s'effacer. Les évêques n'étaient plus élus par les fidèles, ils étaient désignés par les hommes francs. La manifestation de cette féodalisation tenait dans le fait que celui qui avait été désigné prêtait un serment de fidélité à celui qui l'avait désigné.
Au XI ème siècle, quelques évêques décident d'essayer de réformer l'Eglise; c'est ce que l'on va appeler la réforme Grégorienne, du nom du pape qui lance la réforme : Grégoire VII. Ce dernier va entrer en conflit avec l'empereur germanique Henri IV. Le papa lance deux séries de réformes pour reprendre l'Eglise en main :
- la première concerne le sommet de la hiérarchie écclésiastique : la désignation du pape: il sera élu exclusivement par les cardinaux et non plus par l'aristocratie romaine. On précise que pour élire ce pape il faudra la majorité des 2/3. Une réunion aura lieue et se terminera uniquement lorsqu'un pape aura été élu.
L'empereur germanique, qui s'était octroyé un privilège (celui de confirmer l'élection pontificale), ne l'aura plus. Dorénavant, l'élection du pape est notifié à l'empereur.
- la seconde concerne les évêques. Ils seront désignés par le pape en prenant en compte le sentiment des autorités ecclésiastiques locales mais les laïques sont exclus de la désignation des évêques et Grégoire VII entend mettre un terme à la double investiture qui prévalait auparavant : il y avait une investiture spirituelle. On vérifiait que le futur évêques possédait des qualités religieuses et morales. Puis il y avait une investiture laïque : le serment de fidélité. Grégoire VII interdit