Les ouvriers
À la suite de ces accords, en échange de l'évacuation des usines occupées, les ouvriers gagnent des acquis sociaux :
Sans faire grève dans chaque usine, ils obtiennent des avantages pour toute la profession.
Les salaires sont augmentés de 7 à 15 % (c'est l'inflation, les gens consomment, les usines tournent, le chômage baisse (politique keynésienne)).
Les ouvriers obtiennent des délégués pour les défendre, on ne peut pas les licencier sans autorisation de l'inspecteur du travail. C'est la fin des « syndicats jaunes », créés par le patronat. Les salariés obtiennent la liberté d'exercice du droit syndical.
Ils obtiennent enfin par les lois du 11 et 12 juin la création de conventions collectives, le passage de la durée du travail à la semaine de 40 heures et 15 jours de congés payés (13 jours de vacances + 2 du week-end). La semaine de 40 heures et les congés payés ne font néanmoins pas partie des accords de Matignon, ils étaient prévus dans le programme de la section du Front Populaire.
Critique des accords de Matignon[modifier | modifier le code]
Les accords de Matignon ont permis d'accomplir de grandes avancées sociales et symbolisent pour partie le Front Populaire mais ont parfois été critiqués pour avoir imprimé une certaine marque aux rapports sociaux. Ces accords signent en effet une étatisation des rapports sociaux et instaurent les conventions collectives par branche comme norme de négociations salariales.
Lien externe[modifier | modifier le code]
Les accords de Matignon 7 juin 1936 sur le site du ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue