Pourquoi peut-on parler de révolution pour les travailleurs en 1936 ?

Nous pouvons parler de révolution pour les travailleurs en 1936 car l'élection du Front Populaire, avec comme Président du conseil Léon Blum, a permis à la classe ouvrière de bénéficier d'énormes avancées économiques, financières, sociales et culturelles.
En effet, au lendemain de la victoire électorale du Front populaire, un puissant mouvement de grèves paralyse la France. Des négociations engagées entre syndicats et patronat sous les auspices du nouveau président du Conseil, Léon Blum, aboutissent, dans la nuit du 7 au 8 juin 1936, à la signature des accords de Matignon. Ces accords prévoient la généralisation des conventions collectives, l'augmentation des salaires et établissent le droit syndical dans l'entreprise.

Fini le despotisme des patrons face à des ouvriers démunis et seuls : à présent ces derniers peuvent se faire aider grâce aux syndicats et défendre ainsi leurs droits.

De plus, deux lois viennent compléter les accords de Matignon : l'une instaure la semaine de 40 heures (au lieu des 48h en cours) et l'autre l'octroi de quinze jours de congés payés par l'entreprise sans diminution de salaire.
Les heures au travail diminuant, cela permet d'avoir du temps libre et des loisirs avec la pratique d'activités sportives notamment (création d'un secrétariat d'Etat aux loisirs et aux sports confié à Léo Lagrange, institution des "brevets sportifs".

Le principe de "vacances payées" (qui existait en fait dès avant 1936 dans de nombreux secteurs : les fonctionnaires, employés de bureau et de commerce, salariés des entreprises subventionnées par l'Etat mais considérés comme un véritable privilège) permet au cours de l'été 1936 des départs massifs de Français, notamment les habitants des grandes villes, avides de découvrir pour la première fois la mer ou de profiter des bienfaits de la campagne et de la montagne. . L'institution d'un "billet populaire de congés payés", qui prend