Les solidarités familiales
Notice pédagogique
Niveau : terminale
Problématique
Les fonctions de la famille moderne se sont réduites au profit d’institutions spécialisées. L’école se charge partiellement de la socialisation primaire des enfants ; la police, la justice et l’Etat-providence assurent en partie son rôle de protection physique et morale des individus. Face au problème de l’exclusion, lié à la crise économique, on se demande dans quelle mesure on peut encore compter sur les solidarités familiales et quelles en sont les limites.
I) Protection nécessaire…
A) Intégration initiale
La socialisation primaire doit donner les moyens de surmonter les problèmes de l’existence et ainsi éviter l’exclusion (inculcation des valeurs du travail, de la réussite professionnelle, du courage dans l’épreuve…) ; la contre-preuve est fournie par le fait que, dans une proportion importante, les S.D.F. ont rompu prématurément avec leur famille.
Les trois composantes de l’héritage (culturel, économique et social selon Pierre Bourdieu) concourent à l’insertion de l’individu et donc à sa protection contre l’exclusion :
- transmission d’un capital culturel qui permet de s’insérer scolairement et professionnellement ;
- aide matérielle lors de l’installation dans la vie active ;
- mise en réseau des relations sociales afin de faciliter l’obtention d’un premier emploi ou d’un logement.
B) Refuge en cours de vie
Ces trois formes de capital offrent une protection contre la menace d’exclusion :
- aide financière en cas de problèmes dans la vie active et pour les personnes âgées (éviter la rupture du lien marchand) ;
- prestations de services domestiques liées au capital culturel de la famille (savoir-faire) ; il s’agit d’éviter la rupture du lien produit par le mode de vie ;
- réactivation du réseau pour retrouver un emploi (éviter la rupture du lien professionnel ; citer