Les souffrances de Meva
Par Raveloson Maminiaina Riantsoa
(Clairefontaine, Seconde A)

Jamais je n’avais vu une chose pareille, autant de poissons dans une cuve. Ce jour, Meva, une jeune fille débrouillarde et habitant seule depuis la mort de ses parents se réveille. Il est cinq heures et comme à ses habitudes, elle part d’abord chercher de l’eau à l’unique fontaine qui se trouve en dehors de son village. Là bas, ne le souhaitant pas du tout, elle voit sa meilleure amie Mialy et hésite entre rebrousser chemin ou continuer sa route et prendre de l’eau comme si de rien n’était. Quand soudain Mialy remarque sa présence au loin et réplique :
- Meva ! je ne te vois plus en cours depuis Lundi. As-tu trouvé quelque chose de plus intéressant que l’école ? As-tu des problèmes ? Tu sais bien que tu peux tout me raconter, on se connaît depuis longtemps.
- Euh … Non je n’ai rien… Ne t’inquiète pas. Remarquant son hésitation et le refus de s’exprimer, Mialy n’est pas certaine de ce que Meva avance et d’un ton curieux lui dit :
- En es-tu sure ? On dirait que tu me caches quelque chose. Tu n’es pas comme tous les jours.
- Je te dis qu’il n’y a rien. Je n’ai juste plus envie d’aller en cours. Cela me semble inutile.
- Mais…
Meva s’emporte et dit à Mialy d’oublier son existence avant de partir brutalement vers le village en laissant derrière elle, près du puits le seau qu’elle devait remplir. Arrivée au village, elle s’enferme dans sa case et se dit à elle-même tout en pleurant :
- Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ? Je suis entrain de perdre mes amis. Mais je sais que s’ils apprenaient que je suis devenue une pauvre vendeuse de poissons pour pouvoir manger quotidiennement un repas normal et survivre, ils me nargueraient et rejetteraient comme jamais je ne l’ai été de toute ma vie et je ne veux pas ça. Cela me rendrait encore plus triste et j’aurais encore l’impression d’être bien plus seule que maintenant.
De son côté, Mialy n’ayant aucune