Les sportifs et la pub
Publicité et football ont toujours fait bon ménage. Pour autant, ces investissements de masse sont-ils réellement rentables pour les enseignes qui n'hésitent pas à dilapider des millions ? Est-il encore judicieux pour les marques de miser sur les footballeurs ?
Une étude publiée par le magazineCapital tend à répondre de manière négative à cette interrogation. En effet, selon une enquête basée sur une formule savante mêlant plusieurs critères - notoriété, capacité à faire vendre, impact auprès du public etc. -, le footballeur ne serait pas un bon investissement pour la marque. A titre d'exemple, le ratio qualité-prix de Thierry Henry, pouvant se flatter de quelques 9,3 millions d'euros de revenus publicitaires annuels, ne serait que de 2, contre 130 pour Christophe Lemaître, le champion d'Europe du 100 mètres n'ayant été rémunéré qu'à hauteur de 100 000 euros en 2010.
Les Handballeurs futurs stars de la pub ?
Les enseignes pourraient ainsi rapidement se tourner vers des athlètes plus rentables dans un avenir proche. Thierry Henry, dont l'image a été écornée par le Mondial sud-africain, a dû faire une croix sur le contrat portant sur 5,6 millions d'euros annuels qui le liait à Gillette, tout comme Nicolas Anelka qui s'est séparé de Puma et de ses 500 000 euros par an.
Un champion comme Alain Bernard, qui parvient difficilement à accumuler un pécule de 450 000 euros par an au travers de six partenariats, gagne trois fois moins qu'unFranck Ribéry, dont la cote auprès du public a littéralement chuté à la suite du fiasco de Knysna. Une part gargantuesque prise par les joueurs de football dans l'univers du sponsoring qui découle naturellement de l'exposition médiatique dont bénéficie ce sport. "On ne parle de natation que lors des grands