Les subprimes selon rabolio
J’ai mis 6 mois pour comprendre pourquoi on me pique mes économies…
Je vais essayer de vous expliquer dans un français compréhensible de tous, car c’est très simple pour ceux qui essayent encore de comprendre…
Tout d’abord, imaginez un bistrot à Auxerre (ou ailleurs, on s’en fout), tenu par une Madame Ginette choisie au hasard.
Pour augmenter ses ventes, Ginette décide de faire crédit à ses fidèles clients, presque tous alcoolo, au chômage de très longue durée. Qu’est ce que c’était bien…
Vu qu’elle vend à crédit, Ginette voit augmenter la fréquentation de son zinc, et même elle peut augmenter ses prix, et un coup de pouce au ballon de rouge, et un coup de pouce au p’tit calva…comme c’est à crédit tous les clients sont contents.
Le jeune, dynamique et super diplomé, directeur de l’agence bancaire du coin, quant à lui, pense que « les ardoises clients » du troquet de Ginette constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Madame Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.
Au siège de la banque, à Paris (ou à New York, on s’en fout), les super super hyper diplomés, de géniaux traders avisés transforment ces actifs recouvrables (les ardoises des ivrognes) en CDO, CMO, OPGF, SICAV, SAMU, OVNI, STIOS, DEBI, LITES… et autres sigles financiers imbitables et incompréhensibles.
Ces superbes instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent au NYSE, à la City de Londres, aux bourses de Francfort ou Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous, et dont tout le monde se fout éperdument, (il s’agit toujours des ardoises des ivrognes de Ginette).
Ces dérivés sont alors négociés pendant des années, achats, plus value, reventes, plus value, spéculation, plus value…comme s’il s’agissait de titres solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays…Et oui vous ne rêvez pas !
Et un