Les totalitarismes
Dans les années 1930, les totalitarismes manifestent leurs prétentions expansionnistes. Les démocraties laissent faire, espérant ainsi préserver la paix.
1 Le prix de la guerre
A Les déceptions d’après-guerre
• L’Allemagne, dont l’armée n’a pas été détruite, ne comprend pas la rigueur du traité de Versailles (le « Diktat »). Elle perd 1/6e de son territoire qui est divisé en deux par la création du corridor de Dantzig. Elle perd aussi ses colonies et 1/6e de sa population : il existe encore d’importantes minorités allemandes dans certains pays (Allemands des Sudètes en Tchécoslovaquie). L’occupation de son territoire, la limitation de sa souveraineté et le paiement des réparations sont d’autres humiliations.
• La Russie n’est pas invitée à la Conférence de la paix qui s’ouvre à Versailles en janvier 1919 et ne siège pas à la SDN (où elle n’est admise qu’en 1934). Comme l’Allemagne, elle perd des territoires. Outre ses anciens territoires polonais, elle abandonne la Finlande, les États baltes (devenus indépendants) et la Bessarabie (acquise par la Roumanie).
• L’Italie ne reçoit qu’une partie de ce qui lui a été promis (la « victoire mutilée ») : le Trentin, une partie de l’Istrie seulement ; la Dalmatie revient à la Yougoslavie.
B Vers une paix européenne
• À partir de 1924, les tensions entre la France et l’Allemagne s’apaisent. Les dispositions du traité de Versailles sont allégées (entre autres, le montant des réparations est réduit et rééchelonné). Le traité de Locarno (1925), entre la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, la Belgique et l’Allemagne, reconnaît les frontières de 1919.
• L’Allemagne entre à la SDN en septembre 1926. Le pacte Briand-Kellogg, signé par 63 États (dont l’Allemagne, l’Italie et l’URSS), met la guerre « hors-la-loi » (1928).
2 L’impuissance des démocraties face à l’agressivité des totalitarismes
A La rupture du dialogue
• La crise économique de 1929 et les