Economie
� Selon la Banque mondiale, les envois de fonds à destination du Maroc se sont rétractés de 20% à fin septembre.
MOHAMED MOUNJID a crise économique qui pèse lour­ dement sur l'économie mondiale semble véritablement donner, généreusement,du grain à moudre aux institutions internationales. Encore une fois un rappon sur les flux des trans­ fens de fonds en direction des pays en développement. En effet, les flux monétaires des ressor­ tissants marocains à l'étranger vers leur pays ont diminué davantage que prévu. A tin s eptem b re de l'année en cours et selon un récent document de la Banque mondiale (BM) sur la migration et le développement, les transfens de fonds à destination du Maroc se sont repliés de 20%. A l'origine de cette situation,la faiblesse des marchés de l'emploi dans les pays de destination des travailleurs migrants. Aux yeux de Dilip Ratha,économiste en chef et directeur de l'équipe Migration et envois de fonds du groupe de perspectives de déve­ loppement: «Alors que moins de personnes ont quitté leur pays d'origine pour aller chercher du travail à l'étranger pendant la crise économique,les travailleurs migrants existants n'ont pour la plupan pas bougé, malgré la faiblesse du marché de l'emploi, et ils ont essayé de continuer à envoyer de l'argent dans leurs pays d'origine en réduisant leurs dépenses pour vivre�. La situation actuelle du marché mondial de l'emploi laisse présager le pire. D'autant plus,que ce sont les travailleurs immigrés qui sont les plus exposés au chômage du fait qu'ils sont massivement employés dans des secteurs,tels que la construction et l'industrie qui ont enregistré les penes d'emploi les plus signiticatives. Sur ce chapitre,la langue des chiffres,plus éloquente, ne manque pas. Faut-il le rappeler,selon un rappon du bureau international du travail (BIT),envi­ ron 45 millions de nouveaux arrivants défer­ lent chaque année sur le marché de l'emploi. Au moment où la croissance mondiale de l'emploi s'est repliée de