Letablier
Le mouvement général d’émancipation des femmes vis-à-vis de leur assignation aux activités parentales et familiales modifie profondément les relations de genre dans la société et, de manière plus lente, dans la famille. Letablier examine ici comment cette émancipation liée à la participation des femmes au marché du travail s’inscrit dans différents régimes d’État-providence, elle s’interroge plus particulièrement sur les changements relatifs à la construction de la citoyenneté sociale des femmes. Elle conclue sur la capacité de résistance et d’adaptation des régimes familialistes et montre que le maternalisme (le fait de vouloir protéger comme une mère) continue de s’imposer dans les sociétés continentales.
Résumé détaillé
Le pouvoir social des femmes implique 2 dimensions : la capacité qu’elles ont à prendre la parole et à revendiquer les causes qu’elles défendent sur les modalités d’accès aux droits sociaux
Les fondements historiques de la protection sociale des femmes
A l’époque, la mission des systèmes de protection sociale dans tous les pays était de protéger les individus-citoyens-travailleurs contre les risques sociaux liés à la perte d’emploi, à la maladie ou au veuvage. Les hommes touchaient une sécurité financière pour qu’ils continuent d’assurer la vie de leurs proches. Les programmes garantissaient des prestations uniquement aux hommes étant donné qu’une famille était sensée être solidaire et unie.
La division du travail hommes-femmes était normale voir même voulue. Les Etats-providence se mettent en place au milieu du 20è siècle. Dans les pays comme l’Allemagne, aux Royaume-Unis ou encore aux Pays-Bas, l’idéologie « maternaliste » est enracinée en eux et renforce ainsi le modèle de l’homme alors qu’en France des mesures de soutiens ont été mis en place afin de permettre aux mamans de concilier le travail et les tâches/activités familiales.
Régimes d’égalité : essai de définition
Il y a trois composants de la citoyenneté : les