lettre de céline
Lettre 1 : Lettre à Arthur Ganate sur la Guerre des tranchées écrite à l’hôpital
Paris
10 janvier 1915
Mon vieil arthur,
Quel soulagement d’avoir enfin échappé à cette foutue guerre ! Car, oui je t’écris depuis mon lit d’hôpital à Paris. Tu te souviens de notre discussion de couillon au café ? Bah mon avis a bien changé depuis, mon sagouin ! Ne sont pas courageux tous ceux qui le veulent comme qui dirait ! Je me suis découvert lâche. La guerre m’a pas vraiment aidé aussi faut dire ! Je t’envoie une petite carte pour montrer le décor. Ah la guerre ! Un grand jeu de couillons où les pauvres s’entretuent animés par une folie patriotique et où les riches les regardent tranquillement assis dans leur foutu salon !
M’enfin bref, j’ai quand même fait quelques belles rencontres pendant cette guerre comme par exemple Robinson (ah quel sagouin celui là !) ou Lola dernièrement ! Ah Lola, ma petite infirmière américaine ! Bah, elle n’a pas duré longtemps celle-là.
J’en ai retrouvé une autre entre-temps, Muslyne qu’elle s’appelle. Une petite violoniste, ah mon vieux je suis gâté avec ça ! Bon je vois bien qu’elle s’intéresse pas trop à moi et aime bien les Argentins mais bon, tant qu’elle me contente, moi je ne dis pas non !
Bref, assez parlé de moi, envoie moi des nouvelles !
Prends soin de toi mon vieux !
Ferdinand Bardamu
Lettre 2 : Lettre à Arthur Ganate sur le voyage en Afrique du Nord écrite dans le bateau
Bikomimbo
25 Mars 1919
Mon vieil Arthur,
Ca y est, je suis parti de cet hôpital psychiatrique ! Bon j’ai perdu Muslyne, définitivement cette fois, mais je crois l’avoir déjà perdue avant de partir.
Bref, je suis parti de cet hôpital psychiatrique pour me retrouver dans un bateau de tarés, « l’Amiral-Bragueton ». Je n’avais pas l’impression qu’ils me voulaient que du bien eux ! Pour preuve, j’hésitais même à aller dîner ! Tout ça parce que j’avais payé mon billet et eux, non! A moins de 3 jours de