Lettres de mon moulin
Installation « C’est de là que je vous écris, au bon soleil » (p. 30), explique le narrateur qui a quitté la capitale et s’est installé dans un vieux moulin abandonné, à côté des Baux-de-Provence. Enchanté par le paysage et la lumière éclatante, il dit ne pas regretter le « Paris bruyant et noir » (p. 30). Il a assisté la veille au retour des troupeaux des alpages où ceux-ci ont passé six mois dans les verts pâturages. Les troupeaux sont accueillis avec joie par tous les villageois. Le narrateur consentent à regagner leur chenil qu’une fois tout le bétail installé dans l’étable. Le secret de Maitre Cornille Un joueur de fifre, Francet Mamaï, a raconté au narrateur « le petit drame de village » (p. 33) dont son moulin a été témoin vingt ans auparavant. Autrefois, tous les mas (fermes) alentour apportaient leur blé à moudre dans ce moulin à vent, créant une joyeuse les autres, sauf celui de Maitre Cornille. s’attendrit sur les béliers, les moutons et les brebis, mais surtout sur les chiens de bergers qui, pourtant harassés, ne
animation. Mais avec l’installation d’une minoterie (usine où on prépare la farine), le moulin a fermé, ainsi que tous Maitre Cornille était un vieux meunier « depuis soixante ans dans la farine et enragé de son état » (p. 34). À l’extinction des moulins, il s’est enfermé chez lui, renvoyant sa petite-fille de quinze ans, Vivette, qu’il élevait. Il a grand étonnement des voisins, et le vieil homme charriait toujours des sacs de farine, prétendant qu’il travaillait pour commencé à vivre « comme un vrai bohémien » (p. 35). Pourtant, les ailes de son moulin tournaient toujours, au l’exportation... Lors d’une de ses absences, Vivette et son amoureux, qui étaient venus lui rendre visite, ont découvert
que les sacs contenaient en fait des gravats et de la terre blanche. Émus par la détresse du vieil homme qui faisait moulin a alors repris vie, jusqu’à la mort de Maitre Cornille, où les ailes du moulin ont cessé de tourner pour