liberté
INTRODUCTION
En France, la proportion de personnes âgées dans la population générale ne cesse d’augmenter. Les personnes de plus de 65 ans représentent 17,1% de la population au 1er janvier 2012 selon l'INSEE; Les spécialistes imputent cette évolution à une amélioration de la situation sanitaire des personnes âgées plutôt qu’à l’allongement de la durée de vie ou à la baisse de la fécondité et de la mortalité infantile, même si tous ces critères entrent finalement en ligne de compte.
Ces perspectives démographiques sont importantes et doivent être prises en compte dans l’élaboration des mesures économiques, des politiques de santé publique et des politiques sociales, car le vieillissement de la population a des répercussions non négligeables sur la demande de soins et d’action sociale, et menace également le régime des retraites. Au niveau social, la principale question qui se pose à l’heure actuelle est la perte d’autonomie des personnes âgées.
De nombreux travaux mettent aujourd'hui en avant le rôle déterminant des facteurs nutritionnels pour retarder le vieillissement usuel et prévenir, ou du moins limiter la survenue des pathologies liées au vieillissement. Or, quelques études montrent que la prévalence de la malnutrition est assez élevée chez les personnes âgées.
I - LA PERSONNE AGEE ET LA NUTRITION
A) CONSTAT
Il faut tout d’abord prendre conscience que la situation sanitaire des personnes âgées est en partie conditionnée par leur statut nutritionnel.
30 à 50% des personnes âgées en institution souffre d’une malnutrition protéinoénergétique (Apports en protéines et énergie insuffisants pour satisfaire les besoins), ce qui accroît le risque de morbidité et de mortalité, et diminue considérablement les activités physiques et psychiques. Cette malnutrition est souvent préexistante à l’entrée en institution, ce qui veut dire que la plupart des personnes âgées ont une alimentation qui