Limites de l'approche historique en science politique
Alors que l’école de la sociologie historique du politique développe dés les années 70 un grand crédit à l’approche historique des Sciences Politique, utilisant l’Histoire comme facteur de précision et de remise en contexte des modèles sociaux, il est nécessaire de comprendre que cette approche n’est que récemment accepté comme valable dans l’heuristique politiste. En effet, des la création de l’école méthodique, qui pose une approche positiviste de la recherche historique qu’elle lie au politique via la création de la Revue Historique par Gabriel Monod et Gustave Fagniez en 1873, plusieurs voix s’élèvent depuis le domaine de la sociologie pour critiquer fermement l’usage de l’Histoire comme biais d’analyse des faits sociaux. Les critiques que vont émettre en particulier les auteurs holistes tel que Durkheim ou Simiand, si elles ont échoué à remettre totalement en cause la place de l’Histoire en Science Politique ont néanmoins modulé le rapport à cette discipline qu’entretiennent les politistes et bien qu’il soit aujourd’hui admis, et semble-t-il à raison, que l’Histoire a un rôle à jouer dans la construction des modèles sociaux et politique, il parait néanmoins essentiel d’en rappeler ici les critiques majeurs. En nous posant ici cette question des limites de l’approche historique, nous verrons donc un premier temps que l’utilisation de l’Histoire dans la conceptualisation politiste pose le problème du parti pris lié aux choix des faits, ensuite, nous étudierons les difficultés de cette approche quand à la construction de modèle élargies lié à sa tendance au singularisme puis nous finirons sur un problème de l’approche historique vis-à-vis de la définition même de son objet d’étude.
I) le choix des archives, critique du parti-pris des regards historiques.
Pour l’école méthodiste et selon les mots de Fustel de Coulanges : « l’Histoire est une science : elle n’imagine pas, elle voit