L’irréductible flexivité
L’auteur dans ce dernier chapitre va revenir et se concentrer sur ce qu’il appelle des phénomènes de réflexivité, ou bien phénomènes d’autoréférence, phénomènes qui signifient que le discours va référer à sa propre activité énonciative. Il souligne que la pragmatique écarte la conception qui veut dire que « l’acte d’énonciation s’effacerait derrière son « message » ».Ce qui est particulier dans ces phénomènes selon l’auteur c’est qu’ils représentent enfaite un « enchevêtrement de niveaux ». En effet donc l’énonciation s’introduit donc dans l’énoncé, puis au lieu de parler « du monde » comme il dit, il fait un retour vers son énonciation. Et vrai pour tout acte de langage qui produit un énoncé et montre que cet acte est par exemple une ordre ou une affirmation. La nature de l’acte de langage ne se définit donc pas comme un métadiscours qui serait un discours sur le discours, mais elle est véritablement inclue en lui, mélangé. Selon la pragmatique, ce phénomène de réflexivité est même essentiel s’il veut assumer une « part d’opacité » comme il le souligne, il est obligé de contenir ce retour sur sa propre énonciation pour représenter l’état du monde, pour être « signe ». Il fait la distinction entre langage logiques, et les langues naturelles, car pour lui les langues naturellement mélange tout le temps le discours et le métadiscous (donc discours sur le discours) ils donnent ainsi une image, « dire tout en montrant du doigt ce qu’on dit ».Cette réflexivité s’accompagne de différents procédés : guillemets, discours indirect libre, ironie (…) car ils permettent tous un brouillage entre « la mention » et « l’usage » qu’on en fait.
Mais ce brouillage peut du coup guider jusqu’à un paradoxe, qui va ainsi voir ses différents niveaux enchevêtrés subir une contradiction.
Exemple paradoxe du menteur : il dit « je mens » : d’un côté, l’assertion se prenant elle-même pour objet provoque un chamboulement, oscillation indéfinie entre le vrai