Lire c'est vivre
D’un point de vue biologique, les besoins de l’Homme se résument facilement : l’Homme a besoin d’air (ou à défaut d’oxygène), d’eau et de nourritures. Mais est-ce vraiment tout ? Peut-on résumer les besoins des humains à ces trois choses primordiale ? L’Homme n’a-t-il pas besoin également d’émotions mais également de réflexion ? Actuellement, après vingt-cinq siècles de philosophie, on peut avancer une réponse positive sans trop de risque de se tromper. On peut affirmer que vivre c’est aussi ressentir et réfléchir. De ce point de vue, l’apport de la lecture peut être considéré. La lecture pourrait donc apporter un simulacre de vie intellectuelle et sensorielle.
Lire c’est ressentir les émotions transmises à travers le texte, mais également faire l’expérience de sensations nouvelles.
En lisant pour la première fois les Trois Mousquetaires, je me suis senti – lors de la mort d’Athos – littéralement submergé par l’émotion. Les sanglots me vinrent aux yeux, et, empêché de lire par les larmes, je continuais à sentir l’émotion grandir. Le livre est donc facteur d’émotions, il apporte au lecteur la joie, la tristesse. Ce don de sentiments de la part du livre au lecteur est, bien entendu rarement intensif, et le lecteur peut même se révéler insensible au sentiments que veut lui transmettre le livre, cependant on peut observer que lorsque l’écrivain transmet au lecteur des sentiments, celui-ci ressent parfois les mêmes choses pour des situations virtuelles que pour des situations réelles. Le lecteur vit donc ces sentiments par procuration. Ainsi ce lecteur qui affirmait que le succès du héros de son roman préféré — qui connaissait une reconnaissance sociale et intellectuelle après des années de misère — lui avait apporté une satisfaction momentanée plus grande que sa