LITTÉRATURE MOYEN AGE CHAPITRE PREMIER PREMIERS TEXTES. DIVISION DU MOYEN AGE I. Origines de la langue française. 1. Le français vient du latin. – Les Romains firent la conquête de la Gaula au premier siècle avant notre ère. Ils établirent dans les principales villes des tribunaux et des écoles, où l’on parlait exclusivement la langue latine. Bientôt la prédiction chrétienne contribua elle aussi à la diffusion du latin ; dont l’Église faisait son langage liturgique. Les monastères, nombreux en Gaule dès le IVe siècle ; devinrent autant de centres où tous ceux qui voulaient obtenir un jour des fonctions civiles ou ecclésiastiques pouvaient venir apprendre le latin. Tandis que les lettrés, laïques ou clercs, s’efforçaient de parler et d’écrire un latin pur et correct, le peuple essayait de reproduire par la prononciation les mots qu’il entendait, et dont il ne percevait distinctement que les syllabes accentuées. Peu à peu se forma, selon des lois instinctives, une langue nouvelles, qui n’était plus le latin de César et de Cicéron, et qui n’était pas encore la français : ce fut la langue romane. 2. Subdivisions de la langue romane. – Sur le sol de la Gaule, le roman se subdivise en deux grands dialectes : la langue d’oc et la langue d’oïl, ainsi désignées par le mot qui, dans chacun d’eux, signifiait oui (latin hoc, et hoc illud). La langue d’oc se parlait dans la région méridionale ; la langue d’oïl, dans la région septentrionale. Une ligne qui irait de Grenoble à la Rochelle, en passant par Lyon, Clermont, Limoges, établirait approximativement la séparation des deux langues. Chacun de ces grands dialectes se subdivisait lui-même : la langue d’oc comprenait : le provençal, le languedocien, le dauphinois, l’auvergnat, le