1833 : il s’agit d’une année charnière dans l’histoire de l’éducation en France. En effet, la loi Guizot du 28 juin 1933 oblige toutes les communes de plus de cinq-cents habitants à ouvrir et entretenir une école primaire. On passe également à une école publique et ce par le biais du ministre de l’Instruction publique et homme de lettres : François Guizot.1 Le texte étudié est un extrait de texte de loi traitant du statut des écoles primaires élémentaires communales, reprenant les sept premiers articles de l’intitulé « Des études ». Scellé du grand seau sous la monarchie de Juillet, cet écrit législatif a été rédigé en avril 1834, soit quelques mois après la fameuse loi de juillet 1933, dans la lancée de cette dernière. Les trois acteurs de cette loi sont Abel-François Villemain, Victor Cousin et François Guizot, occupant respectivement les fonctions de conseiller exerçant les fonctions de vice-président, conseiller exerçant les fonctions de secrétaire et ministre de l’Instruction publique.2 Guizot réforme l’enseignement des Français et donne ici un aperçu de la manière dont il conçoit la nouvelle école primaire élémentaire communale. Cependant, il doit aussi faire des « concessions » à l’Église. En quoi l’école primaire élémentaire de Guizot est-elle tout à fait nouvelle ? Quelle sont les enjeux de cette école primaire ? Tout d’abord, dans une première partie, nous parlerons d’une école élémentaire communale qui s’adapte et dont les critères d’admission permettent la scolarisation de plus d’enfants. Puis, dans une deuxième partie, nous aborderons les concessions faites par Guizot à l’Église. Enfin, dans une dernière partie, nous verrons la pédagogie mise en œuvre par le ministre de l’Instruction publique dans ces écoles primaires élémentaires communales.
Dans la première partie de ce commentaire, nous allons donc parler des critères d’admission mis en place par François Guizot dans les écoles élémentaires. Il faut tout d’abord rappeler qu’avant