ANNEXE II

La loi Vandervelde.

(extrait de "Informations scientifiques" trouvé sur Internet).

LA REVOLUTION INDUSTRIELLE
Durant la révolution industrielle, grâce à la découverte de la machine à vapeur, les grandes distilleries virent s'ouvrir à elles d'innombrables possibilités. En effet, aux alentours de 1830, le feu direct, servant à chauffer les appareils de distillation, fut supplanté par la vapeur. Avec la machine à vapeur disparut la main-d'oeuvre nécessaire à la réalisation de l'empâtage. De plus, la colonne de distillation fabriquée par Cellier-Blumenthal écourta le processus. Signalons encore que la plupart des brevets et inventions (y compris de l'étranger) furent d'abord appliqués en Belgique. Le régime d'accises favorable appliqué dans le nouvel Etat belge encouragea la naissance de nouvelles distilleries. En effet, la taxe portait non pas sur le produit fini, c.-à-d. l'alcool, mais bien sur le grain utilisé pour sa fabrication. A partir du milieu du 19e siècle apparurent un grand nombre de distilleries de mélasse qui transformaient les déchets des raffineries de sucre, selon le procédé de Dubrunfaut, en une substance alcoolisée peu coûteuse à haute teneur en alcool. A la fin du 19e siècle, ce liquide devint un concurrent sérieux du genièvre traditionnel. ABUS D'ALCOOL
Cette période d'essor de la distillation belge coïncide d'ailleurs avec l'augmentation de la consommation abusive d'alcool par le nombre toujours croissant de prolétaires urbains. Ces derniers avaient fui les campagnes pour trouver un emploi dans les usines, dans et autour des villes. En 1889, notre pays comptait un bistro pour 40 habitants (!). Cette situation était due au fait qu'avant 1889, n'importe qui pouvait ouvrir une auberge. Le suffrage censitaire non démocratique, dans lequel 12% des électeurs étaient des aubergistes, fut à l'origine d'effets contraires dans la lutte entreprise contre le fléau toujours plus présent de l'alcoolisme. En effet, les droits perçus sur les