Lou ye le cineaste de la verite
•Lou Ye né en 1965 à Shanghai. un des réalisateurs chinois les plus persécutés par la censure.
•1994, premier film, Week-End Lover, privé de distribution durant deux ans.
•Suzhour River, tourné clandestinement en 2000= interdiction de travailler pendant deux ans.
•2006= nouveau delit= cinq ans cette fois, après présentation à Cannes d'Une jeunesse chinoise, qui évoque la répression des manifestations étudiantes sur la place Tian Anmen.
•2009 Nuit d'ivresse printanière prix du Scénario à Cannes( interdit en Chine.
•Cinéaste de la sixième génération Lou Ye travaille en marge des circuits officiels.
Une interview fait au magasine le point a Cannes en mai 2009 :
Vous avez néanmoins choisi de travailler avec une caméra vidéo ?
À la base, le choix de la vidéo était effectivement motivé par l'interdiction. La deuxième raison était économique : comme j'étais banni des circuits officiels, il m'a été très difficile de réunir les financements. Mais au fil du tournage, avec la caméra HD j'ai découvert de nouvelles sensations, un sentiment de liberté qui devait être celui de la Nouvelle Vague. Ce fut une expérience merveilleuse, et pour cette raison je voudrais tellement remercier le bureau du cinéma pour son interdiction !
(provocateur
Votre scénario a pour point de départ un roman de Yu Dafu des années 20. En quoi ce texte fait-il écho à la situation contemporaine de la Chine ?
Les critiques sont très partagées en Chine sur cet écrivain, car on lui a souvent reproché de se focaliser sur les détails, sur l'étude des sentiments humains, et de négliger le contexte social, la révolution, l'évolution de la pensée. Dans la Chine actuelle, les jeunes ne croient plus à la révolution et aux grands idéaux du communisme. Ils s'épanouissent plus dans la sphère intime. Le pouvoir étatique s'en trouve d'autant affaibli.
Est-ce là votre tâche : nous montrer ce que nous ne voyons pas ?
Mon travail de réalisateur est