« Ma mondialisation » (g. perret, 2006)
« Ma mondialisation » (G. Perret, 2006)
Suite à la discussion lors de la fin de projection du film ce samedi, voila reformulées quelques idées. Trois principalement semblent majeures à souligner. Au delà de toutes ses richesses, le film apparaît en effet trop sommaire en la matière et il semble utile que vous développiez une analyse critique plus développée sur ces trois points.
- Qui dirige et quels sont les objectifs de l’entreprise ? (question de la corporate governance)
- Penser produit mais aussi process !
- Fonds de pension : de quoi parle t-on au juste ?
1- Le dilemme de l’entrepreneur et de l’actionnaire et l’importance de la taille des entreprises
Dans le domaine de la gouvernance d’entreprise, un débat majeur traverse la littérature consacrée aux parties prenantes de l’entreprise depuis l'origine pour déterminer si l'entreprise doit être gérée dans l'intérêt des « parties prenantes » comprenant à la fois l'équipe de direction, les actionnaires, les salariés, les clients, l'Etat à ses différents niveaux, les syndicats, et plus largement la société civile ou être gérée seulement dans l'intérêt des actionnaires. Milton Friedman, chef de file de l'école libérale monétariste croyait clore le débat en affirmant que l'entreprise n'a qu'une responsabilité, celle d'assurer le profit de ses actionnaires (1970). Ceux qui défendent le point de vue des « parties prenantes » basent leur argumentation sur quatre affirmations principales :
(i) La création de valeur est plus forte lorsque ses bénéficiaires sont multiples. Par exemple, selon cette ligne de pensée, un projet qui satisfait les besoins des employés et des attentes des actionnaires a une double valeur car il cible en même temps, deux groupements légitimes de « parties prenantes ».
(ii) Ils disputent également le rôle prééminent accordé aux actionnaires par un grand nombre d’économistes. Ils argumentent que les financeurs, les salariés et les fournisseurs