Madame du châtelet commentaire
Le texte présenté ici, est un extrait du « Discours sur le Bonheur » de Madame du Châtelet. L’auteur appartenait au mouvement des Lumières, mais s’en démarquait pourtant par ses écrits, et surtout parce qu’elle était une femme. Madame du Châtelet était considérée pour l’époque, comme une femme savante (elle à notamment traduit les essais physiques de Newton de l’Anglais au Latin). Elle s’oppose complètement au mouvement des Moralistes. On cherchera à étudier la problématique suivante : Quelle conception philosophique du bonheur se dégage de ce texte ? On effectuera un commentaire composé, avec en première partie l’idée de l’auteur de la condition de l’illusion nécessaire au bonheur, pour en seconde partie analyser le fait que si le bonheur dépend des illusions, comment les illusions existent-elles ?
Pour amorcer sa prise de position, l’auteur débute son texte par « Enfin » (l.1). Cela lui permet de pouvoir accrocher son lecteur. Puis elle emploie la première personne du singulier : « Je » (l. 1). Ce terme est employé, pour montrer au lecteur, qu’il ne s’agit non pas d’une idée commune à tout le monde, mais d’une idée bien personnelle, à l’auteure. Elle cherche à poser les conditions nécessaires au bonheur, elle répond à sa propre question qui est : « Comment arrivons-nous au bonheur ? ». Elle pose donc des conditions en employant « que » (l1), mais aussi : « il faut être » (l.1) tout en réfutant la démonstration : « n’a guère besoin d’être prouvé » (l1-2). De cette manière, elle pose les conditions du bonheur, mais elle l’impose comme une idée reçue, une opinion commune, qui se suffit à elle-même. Pour appuyer son discours, elle emploie un présent de vérité (« dis » (l1), « faut » (l1), « a » (l1), « direz » (2), « trompe » (l5), « fait » (l6)…) qui lui permet d’affirmer son topic. L’utilisation du présent de vérité permet d’affirmer pour vrai un sujet considéré. Elle pousse même le vice en le