Madame de la PommerayeAinsi, au thème narratif du voyage qui sert de fil conducteur à ce roman foisonnant s'ajoute un thème philosophique qui conduit le lecteur à s'interroger sur la notion de libre-arbitre : il est abordé explicitement dans la conversation entre les deux voyageurs mais il est aussi présent implicitement dans l'histoire de Madame de la Pommeraye et du marquis des Arcis« Elle songea à se venger, mais à se venger d’une manière cruelle, d’une manière à effrayer tous ceux qui seraient …afficher plus de contenu…

Le marquis, furieux, sa jeune femme, contrairement à sa mère, montre tous les signes d’une profonde et sincère affliction. Après une absence et une réflexion de quinze jours, de retour chez lui, le marquis envoie sa belle- mère dans un couvent (où elle meurt) et décide de conserver sa femme, qu’il aime et qui le rend heureux. Contre toute attente, la vengeance de Mme de La Pommeraye a finalement échoué, elle n’a pas éternisé le tourment du marquis comme elle le souhaitait ; et semble même l’avoir guéri de son …afficher plus de contenu…

Ainsi, il est déshonorant d'épouser une femme n’ayant pas toujours été vertueuse même si celle-ci a des qualités morales et peut rendre heureux son mari (Mlle Duquenoi)· À travers la citation du Supplément au voyage de Bougainville, Denis Diderot rappelle qu'il est impossible d'être heureux en imposant des objectifs qui ne correspondent pas aux inspirations de l'homme : vouloir aimer la même personne toute une vie et contre nature (ref a Mme de la P qui avait déjà un mari, qui en croit aimer un autre éternellement).· Diderot critique les mœurs de son temps qui consacrent l’infériorité de la femme Dénonciation du sort réservé aux femmes dans le libertinage mondain la condition que la société de son époque réservait à une jeune fille séduite ou achetée par un libertin. Il se fait l’auxiliaire d’une société dominée par des hommes puissants et riches qui ne voient dans les femmes que des objets de