Manette salomon chapitre 110
L’extrait que je me propose d’étudier se situe au chapitre 110 du roman Manette Salomon écrit entre décembre 1864 et août 1866). Ce passage est focalisé sur la réception des tableaux fictifs de Coriolis. Au chapitre précédant, les Goncourt se sont attachés à faire un éloge du travail de ce peintre pour l’Exposition de 1855. Cependant notre extrait s’inscrit dans un cadre particulier puisqu’il fait parti des paroles du « patriarche de l’éreintement classique», qui s’est chargé de faire un «post-scriptum» à la fin de son compte- rendu de l’Exposition de 1855 où il critique catégoriquement les 2 toiles exposées. Le problème se pose donc pour les auteurs d’introduire un propos péjoratif alors qu’ils viennent d’établir l’éloge au chapitre précédant. Ce texte est donc introduit pour retourner la critique contre le patriarche de l’éreintement classique lui même mais aussi pour dénoncer l’opinion commune sur l’art moderne à l’époque. Ainsi nous pouvons nous demander : Comment les auteurs retournent-ils la critique contre le patriarche auteur du texte mais aussi contre les partisans de l’école classique en général ? plan :
I des lignes 1 à 21 : accusations de la peinture moderne de Coriolis : le stéréotype argumentatif et stylistique du compte rendu de Salon par le «patriarche».
→ focalisation sur la peinture (dans sa matérialité...) et sa critique
II des lignes 21 à la fin : réception de la peinture à grande échelle : la «menace» de l’art moderne retournée en accusation de l’école de l’école classique.
→ focalisation sur la réception de la peinture
I Accusations de la peinture moderne de Coriolis : faire un stéréotype argumentatif et stylistique du compte rendu de Salon du «patriarche de l’éreintement classique»
Tout d’abord les Goncourt s’attachent à faire un pastiche de compte rendu de salon. On peut le voir grâce notamment à la position annoncée du texte dans le compte rendu du salon de 1855, puisque le rapport sur les toiles de