Manger de la viande ou pas ?
C’est une question en apparence simple mais derrière laquelle se cache de nombreuses réponses plus terrifiantes les unes que les autres.
Les consommateurs demandent plus de viande, moins chère. Les entreprises nous donnent donc plus de viande, moins chère. Mais dans quelles conditions arrive-t-elle dans nos assiettes et qu’ont traversés ces animaux qui nous donnent leur chair ? La question n’est donc pas de savoir que les animaux sont tués, mais comment ils sont tués.
L’acheminement des animaux d’élevages industriels vers les abattoirs est monstrueux : les conditions de transports sont une véritable source de souffrance et de stress pour les animaux. Mais les conditions d’abatage de ceux-ci l’est encore plus. Prenons l’exemple d’une vache, dans un abattoir d’un élevage industriel, très bien décrite dans le livre « Eating animals » de Jonathan Safran Foer : la bête descend d’un toboggan et arrive au box d’étourdissement. Une personne est alors chargée d’enfoncer grâce à un pistolet, une grande tige d’acier dans le crâne de l’animal, qui a pour but de le plonger dans l’inconscience. Inutile de préciser que dans plus de 80% des cas, cette opération ne marche pas et la bête continue le traitement étourdie ou consciente. La vache sera par la suite soulevée dans les airs grâce à une chaine fixée à l’une de ses pattes, puis elle est amenée jusqu’au « pointeur » qui sera chargé de lui trancher les carotides et une jugulaire dans le cou. Elle est ensuite entraînée vers un rail de saignée et vidée de son sang durant plusieurs minutes. L’arrêt de l’afflux du sang au cerveau tue l’animal, mais pas immédiatement (c’est pour cette raison que les bêtes sont censées être inconscientes). Puis, la vache qui est théoriquement une carcasse va être déplacée jusqu’à l’écorcheur de tête qui se chargera de retirer la peau de la tête de l’animal. Le pourcentage d’animaux conscients à ce moment est faible mais il n’est pas nul. Ensuite, la