Manon lescaut, analyse linéaire
Manon Lescaut de l’Abbé Prévost (1731, éd. de 1753)
TEXTE 2 : Les retrouvailles. Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, I, p.
73-74, éd. Hatier Classiques et Cie Lycée. De « Je demeurai interdit… » à « … tous les environs. »)
Pour l’oral, l’analyse ne prendra en compte que les lignes 1 à 25 / lignes 943-967, c’est-à- dire les trois premières parties du texte. Les références aux lignes …afficher plus de contenu…
Son discours comme son attitude
(décrite attentivement par le narrateur) amplifient encore l’image victimaire qu’elle s’était donnée plus haut : pathos des larmes (« pleurant à chaudes larmes »), auto-accusation
(« elle ne prétendait pas justifier sa perfidie »), menace tragique (« je prétends mourir ») et expression amoureuse passionnée (« si vous ne me rendez votre cœur …afficher plus de contenu…
»), accompagnée comme chez Manon par des marques ostentatoires de l’émotion
(pathos des larmes : « en versant moi-même des pleurs »). La tirade s’achève naturellement par une déclaration d’amour renouvelée (« car mon cœur n’a jamais cessé d’être à toi »). Complet renversement de la situation initiale, qui permet de vérifier combien des Grieux était divisé (entre ressentiment et sentiment amoureux) dès le début. Dans ce « combat » d’Amour et de Justice, c’est bien sûr Amour qui l’emporte !
- Dans cette réplique, le vouvoiement distancié du dialogue précédent laisse la place au tutoiement (à double entente : à la fois accusateur et intime