Marcel pagnol
L’autobiographie est issue d’une longue tradition. Dès l’Antiquité, Marc Aurèle (IIe siècle) écrit ses Pensées et invite l’homme à se libérer de ses passions (stoïcisme). Saint Augustin (Antiquité tardive), dans ses Confessions, relate aussi, chronologiquement, les étapes de son existence, dans le sens de l’histoire d’une vocation.
Les formes voisines de l’autobiographie * Les mémoires (nom masculin, « récit qu’une personne fait par écrit des choses, des événements auxquels elle a participé ou dont elle a été témoin » (Grand Robert de la langue française)) : à la différence de l’autobiographie, les mémoires ont pour objet principal l’histoire ou la société, les événements qui se sont déroulés autour du mémorialiste qui est un personnage public (la perspective est historique). Le narrateur est à la fois témoin et personnage principal. Exemples : cardinal de Retz, Saint-Simon. C’est différent pour les Mémoires de Chateaubriand : celui-ci est également autobiographe. De même, les Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir sont bien une autobiographie. * L’autoportrait : le projet de raconter l’histoire d’une personnalité n’est pas avoué. Exemple : Montaigne, Essais. La linéarité chronologique de la vie de l’auteur n’est pas respectée ; l’ordre est thématique ou logique. * Le roman autobiographique« Roman dans lequel un personnage fictif entreprend le récit de sa vie à la première personne du singulier. Il ne faut pas le confondre avec l’autobiographie, dans laquelle un auteur entreprend de raconter sa propre vie. » (C. Durvye, À la découverte du roman, 2e partie, éd. Ellipses.). Exemples : Constant, Adolphe ; Chateaubriand, René. Le je autobiographique n’est pas assumé : il est camouflé dans le il du personnage du roman. * Le journal intime : le narrateur (qui se confond avec l’auteur) raconte ses pensées au jour le jour.