Marche des capitaux cas france telecom
1. Procédez à une rapide analyse financière du groupe France Télécom France Télécom est un leader historique sur le marché français de la téléphonie. Il s’est engagé au cours des 5 dernières années dans une stratégie de très forte croissance, notamment par l’intermédiaire d’acquisitions comme celle d’Orange. Ainsi le chiffre d’affaires a-t-il presque doublé entre 1999 et 2003, soit un taux de croissance annuelle moyen d’environ 14 %. Dans ce contexte de forte croissance, France Télécom a non seulement maintenu mais a en plus amélioré sa rentabilité. Ainsi, la marge opérationnelle, bien que fluctuante, passe de 16,5% en 1999 à près de 21% en 2003, grâce à une bonne maîtrise du coût des services et produits vendus et diminution des frais commerciaux et administratifs. Le résultat net est fortement impacté par le résultat exceptionnel et l’amortissement des écarts d’acquisition à la suite de certaines acquisitions (Orange notamment). Pour soutenir cette croissance, France Télécom a mené une politique d’investissements conséquents : l’actif immobilisé a ainsi crû en moyenne de 20,4% par an entre 1999 et 2003. Notons que la forte hausse des immobilisations incorporelles s’explique par les écarts d’acquisition créés, entre autres, par le rachat d’Orange. Pour financer cette très forte croissance, France Télécom s’est appuyé sur la baisse de son BFR, qui est négatif en raison de l’activité commerciale grand public du Groupe : il est passé de – 20 jours de chiffre d’affaires à – 95 jours en 4 ans. Cependant, les principales ressources sont externes : le flux de trésorerie d’exploitation n’a augmenté que de 8,7 % par an pendant la période, alors que l’endettement net a quadruplé entre 1999 et 2001 : l’endettement net représentait alors 3,8 x les capitaux propres comptables et 10,8 x la CAF ! Une telle situation a fragilisé le groupe, qui a dû recourir à une forte recapitalisation en