Marché ameublement
Une industrie de main-d’œuvre
Les entreprises de l’ameublement se répartissent sur l’ensemble du territoire. Néanmoins, la concentration est plus marquée dans les Pays de la Loire et Rhône-Alpes, qui recensent un quart des effectifs.
Cette industrie, composée aux trois quarts d’entreprises de moins de 100 salariés, est renforcée par un tissu important d’entreprises de moins de 20 salariés, qui emploie 23 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros.
Les entreprises sont moins nombreuses à s’organiser en groupes que dans les autres secteurs de l’industrie manufacturière, et la majorité de ces groupes sont des microgroupes nationaux, très souvent d’origine familiale. Les entreprises appartenant à un groupe français de 500 salariés ou plus affichent les meilleures performances économiques.
La part du personnel directement affecté à la production représente 80 % des salariés. L’industrie du meuble est peu féminisée sauf dans les ateliers de couture des secteurs du siège et de la literie. La proportion de techniciens et d’ouvriers qualifiés est en constante augmentation depuis dix ans, au détriment du personnel non qualifié, qui a reculé de 35 %.
Des produits dérivés du bois pour l’habitat
Deux tiers des facturations, hors literie, relèvent du travail du bois, en particulier les meubles meublants, de cuisine, de salle de bains ou de complément destinés à l’habitat. Ces fabricants de meubles se situent en aval d’une industrie de panneaux très concentrée où 15 % des entreprises réalisent 60 % du chiffre d’affaires, et en amont d’une distribution tout aussi puissante. Les industriels sont pris en étau entre des fournisseurs et des distributeurs, qui leur laissent peu de marges de manœuvre face à une concurrence étrangère qui s’intensifie en proposant des prix attractifs. Les entreprises ont dû réduire leurs marges, se réorganiser, rationnaliser leur outil de production afin de s’adapter au mieux à un