En effet, la sérigraphie utilise des écrans de soie interposés entre l'encre et le support et permet ainsi d'imprimer indéfiniment le sujet sans déformation, et sur de nombreuses matières pas nécessairement plates. Les photos sont en noir et blanc, l'artiste colore le fond de la toile, puis imprime le sujet dénué de tout détail superflus, pour le rendre plus neutre. Ici, le sujet portrait de
Marilyn Monroe est simplifié au maximum afin de ne garder que l'essentiel.

Et donc la sérigraphie est nécessaire puisque lors de la création de son oeuvre Andy Warhol voulait la reproduire immédiatement en grande quantité, comme dans une chaîne industrielle pour la grande distribution.
Quant aux couleurs utilisées, elles sont vives jusqu'à saturation pour certains des portraits. On peut remarquer que la couleur du maquillage des paupières est systématiquement la même que celle du fond de la toile. Les couleurs sont ici irréelles par rapport à celle de la carnation humaine.

De toute évidence, les couleurs utilisées sont ici pour attirer voire choquer l'oeil, afin qu'il retienne l'image. L'artiste part d'un portrait de célébrité, le rend neutre pour en faire un produit de consommation, comme il l'a fait pour une marque de boîte de conserve ou pour une paire de chaussures, et la couleur donne une contenance au produit qui n'est plus qu'une enveloppe vide. Dans cette série de portraits de Marilyn Monroe, Andy
Warhol a voulu rabaisser l'art et prouver que l'on pouvait en faire un produit de consommation courante et jetable. Que l'art n'était plus réservé à une élite mais qu'il était accessible à tous comme n'importe quel produit que l'on peut trouver dans le commerce de grande distribution. En effet, la publicité, les magasines, les bandes dessinées et la télévision par leurs couleurs vives et décalées par rapport à la réalité jouent de leur influence sur nos décisions de consommation. Le Pop Art utilise des symboles, des