Marketing
L’intégration de la sémiotique et des figures de style dans la stratégie Marketing des distributeurs et des fabricants : des marques « mythiques » aux points de vente, espaces de narration et de langage.
INTRODUCTION
Contrairement aux idées reçues, le premier lieu touristique au Canada n’est pas « Niagara Falls » mais le « West Edmonton Mall » qui associe sur cinq cent mille mètres carrés environ cent boutiques, six grands magasins, la plus grande plage artificielle et le plus grand parc d’attraction au monde, des sous-marins traversant le centre commercial etc.
A une échelle plus raisonnable il faut aussi savoir que parmi les sites parisiens les plus visités, nous trouvons deux grands magasins ; les Galeries Lafayette (vingt-six millions de visiteurs) et Printemps (« seulement » neuf millions de visiteurs) ainsi que Surcouf une grande surface spécialisée en informatique (cinquième « site touristique » Français).
Ces quelques exemples illustrent un axe récent de développement de la grande distribution, toutes tendances confondues qui correspond au principe de « ré enchantement »des offres, des gestes et des espaces commerciaux (Cova B Cova C 2001/1, Badot O 2005/2).
1) COVA B, COVA C (2001) « Alternatives marketing : réponses marketing aux nouveaux consommateurs » Edition DUNOD Paris.
2) BADOT O (Juillet 2005) « L’autre raison du succès de Wal-Mart : une rhétorique de l’infra-ordinaire » Revue Française du Marketing n°203 Pp 97-117.
En effet, les recherches sur les stratégies de communication développées par les grands distributeurs montrent combien les points de vente, à l’instar de la publicité média peuvent être les supports d’une rhétorique finement ordonnancée, fondée sur le plaisir d’achat, la représentation plus ou moins idéalisée de la vie quotidienne ainsi que sur une théâtralisation qui transforme les lieux