Matador
Alexandre Dumas
LES AVENTURES DE JOHN DAVYS
(1839)
Table des matières
CHAPITRE I 4
CHAPITRE II 12
CHAPITRE III 20
CHAPITRE IV 27
CHAPITRE V 37
CHAPITRE VI 52
CHAPITRE VII 67
CHAPITRE VIII 83
CHAPITRE IX 108
CHAPITRE X 121
CHAPITRE XI 137
CHAPITRE XII 166
CHAPITRE XIII 184
CHAPITRE XIV 201
CHAPITRE XV 221
CHAPITRE XVI 237
CHAPITRE XVII 250
CHAPITRE XVIII 266
CHAPITRE XIX 280
CHAPITRE XX 293
CHAPITRE XXI 306
CHAPITRE XXII 323
CHAPITRE XXIII 345
CHAPITRE XXIV 372
CHAPITRE XXV 379
CHAPITRE XXVI 391
CHAPITRE XXVII 406
CHAPITRE XXVIII 417
CHAPITRE XXIX 428
CHAPITRE XXX 444
CHAPITRE XXXI 458
CHAPITRE XXXII 466
CHAPITRE XXXIII 477
CHAPITRE XXXIV 491
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CHAPITRE I
Il y a à peu près quarante ans, à l’heure où j’écris ces lignes, que mon père, le capitaine Édouard Davys, commandant la frégate anglaise la Junon, eut la jambe emportée par un des derniers boulets partis du vaisseau le Vengeur, au moment où il s’abîmait dans la mer plutôt que de se rendre.
Mon père, en rentrant à Portsmouth, où le bruit de la victoire remportée par l’amiral Howe l’avait précédé, y trouva son brevet de contre-amiral ; malheureusement, ce titre lui était accordé à titre d’honorable retraite, les lords de l’amirauté ayant, sans doute, pensé que la perte d’une jambe rendrait moins actifs les services que le contre-amiral Édouard Davys, à peine arrivé à l’âge de quarante-cinq ans, pouvait rendre encore à la Grande-Bretagne, s’il n’avait point été victime de ce glorieux accident.
Mon père était un de ces dignes marins qui ne comprennent pas trop de quelle nécessité est la terre si ce n’est pour se ravitailler d’eau fraîche et y faire sécher du poisson. Né à bord d’une frégate, les premiers