Max la bataille
Richard Jack
En 1915, les Allemands attaquaient la Russie dans l’est. Sur le front occidental, ils étaient surtout sur la défensive, mais ils continuaient à organiser des attaques locales lorsque les conditions étaient favorables. Pour mettre à l’épreuve les défenses alliées, couvrir les déplacements de troupes vers le front oriental et tester leur nouvelle arme (le chlore gazeux), les Allemands se préparèrent à une offensive en Belgique, au printemps 1915 contre Ypres, une bosse dans les lignes alliées. Dernière grande ville belge aux mains des Alliés, Ypres assurait une position défensive depuis laquelle protéger les ports français de la Manche. Il fallait la conserver.
Canadiens gazés pendant la bataille
Le 22 avril, deux brigades canadiennes étaient sur le front, une troisième était en réserve près d’Ypres. À 17 heures, les Allemands lancèrent des gaz contre la 45e division (algérienne) française, à la gauche des Canadiens. Un énorme nuage de gaz de plusieurs kilomètres de long dériva vers les lignes françaises. Quand il atteignit leur position, les troupes françaises étouffèrent ou fuirent, yeux et gorges brûlés par le gaz.
Le gros du gaz ne toucha pas les Canadiens. Les unités du général Alderson changèrent de position pour couvrir l'ouverture, mais l’attaque au gaz allemande avait créé un trou énorme de plusieurs kilomètres de large dans la ligne alliée.
Du 22 au 25 avril, les Canadiens combattirent avec ténacité pour défendre cette position exposée. Surclassés en nombre, avec moins de canons, et débordés, ils subirent cette fois, le 24 avril, une attaque directe au chlore gazeux. Les Canadiens contre-attaquèrent pour ralentir l’avancée allemande et perdirent ensuite lentement du terrain, gagnant un temps précieux pour permettre à des troupes britanniques de monter à l’assaut.
Une nouvelle réputation, mais de lourdes pertes.
L’épreuve du feu de la division canadienne à