Michael pollack - note de lecture
Sociologue et germaniste français du 20ème siècle, mort en 1992 soit 4 ans après la parution de Lʼexpérience concentrationnaire. Lʼensemble de son oeuvre sʼintéresse à lʼidentité sociale (sa construction ou destruction) en situation extrême. Avant dʼétudier le système concentrationnaire, il sʼétait intéressé par exemple à la situation des homosexuels face au sida dans Les homosexuels et le sida. Michael Pollak essaie dʼanalyser les mécanismes de destruction et de reconstruction de lʼidentité au sein dʼun camp de concentration. Selon lui lʼexpérience concentrationnaire serait révélatrice de lʼidentité. Pour cela il a recueilli 16 témoignages de femmes rescapée du camp dʼAuschwitz-Birkenau. 3 de ses témoignages sont rapportés en première partie de lʼoeuvre. Ensuite il sʼappuie sur un corpus de témoignages provenant de diverses autobiographie, romans ou dépositions judiciaires pour étayer sa thèse. Nous allons dʼabord rappeler les différents témoignages avant de sʼintéresser à la destruction identitaire opérée par le camp de concentration, puis ensuite nous étudierons les mécanismes de survie possible. Les trois témoignages Les trois témoignages se présentent en suivant la même structure établie par Michael Pollak. Tout dʼabord, le chercheur explique le cadre des entretiens : pourquoi, où, quand et comment le contact a été fait. Une revue de lʼenfance du témoin ainsi que de sa vie avant le camp est faite dans tous les trois cas, souvent associée aux traits de caractère qui ont été significatifs pour la survie. À cela, suivent lʼarrivée et lʼacclimatation au camp. Les témoignages sont toujours marqués par les relations personnelles qui ont été très souvent essentielles pour pouvoir surpasser cette dure période. Enfin, la fin et le retour à la vie « normale », qui ne peut être un retour à lʼavant, sont souvent pleins de tragédies familiales.