microeconomie
Les manuels de microéconomie comportent généralement des centaines de pages, pleines de courbes et de formules mathématiques. Une proportion importante des articles publiés chaque année dans les revues académiques les plus prestigieuses font appel à la démarche et aux concepts de la microéconomie. En même temps, la microéconomie est la discipline universitaire, toutes catégories confondues, qui suscite le plus de malaise parmi les étudiants – mais pas seulement eux. Au point que beaucoup se demandent où est son utilité. Avant de répondre à cette question, il faut préciser ce qu’on entend habituellement par microéconomie.
Qu’est ce que la microéconomie ?
Comme son nom l’indique, la microéconomie étudie ce qui se passe au niveau des unités élémentaires, « micro », de l’économie : les consommateurs (ménages) et les producteurs
(entreprises). Cette étude se distingue cependant de celles que peuvent faire les sociologues, les psychologues, les spécialistes du marketing ou même les gestionnaires. Lorsqu’on parle de microéconomie, on entend par là une démarche prenant pour point de départ les choix d’individus ayant des goûts et des ressources bien définis, qui cherchent à obtenir la plus grande satisfaction possible (hypothèse de rationalité). Les conséquences des décisions prises par l’un dépendant – du moins partiellement – de celles prises par les autres, il revient au théoricien de décrire les modalités de leurs inter actions. Il doit ainsi préciser les règles du jeu, ce que chacun peut (ou ne peut pas) faire, les façons dont se font les transactions mais aussi les croyances de chacun concernant les actions et réactions des autres. Par exemple, le modèle
1
de base de la microéconomie, celui de la concurrence parfaite, pose comme règle que les agents (ménages et entreprises) ne peuvent proposer des prix, ni faire des échanges entre eux tant que le prix de marché n'est pas connu ; en outre, chacun pense