Migrations internationales des jeunes et développement local au cameroun: un exemple pour l'afrique?
Essay written by YANKAM LEMDJO Franck Maxime , Student in Master 2 professional in International Migrations, Globalization and local Development in sub-saharan African countries. University of Dschang- University of Poitiers (French version).
Université de Dschang (Cameroun) Université de Poitiers (France)
Les enjeux de la fuite des cerveaux soulèvent encore aujourd’hui, et bien plus qu’hier, les préoccupations des pays en voie de développement. Ces préoccupations sont relatives notamment aux ou mécanismes d’incitation pour une migration de retour des ressources humaines expatriées en faveur du développement des pays de départ. Cette dernière question, elle, marque les racines d’une recherche de solutions, déjà initiée par les acteurs internationaux et autres instances décisionnelles, les politiques gouvernementales et les organisations internationales telles que la Banque Mondiale.
Dans mon pays, le Cameroun, les jeunes âgés de moins de 30 ans représentent plus des 3/4 de la population nationale, fortement ethnicisée et fragmentée, alors que plus de 1/5 de ceux-ci forment la communauté de la diaspora camerounaise à l’étranger. Cependant, malgré l’absence de données statistiques fiables sur leur nombre exacte, sur leur structure par catégories professionnelles, une analyse démographique des jeunes migrants camerounais permet de déterminer que le nombre des expatriés travaillant dans les pays de l’OCDE (Organisation pour le Commerce et le Développement Economique) a été estimé en 2005 à 57 600, et sur ce total 42% étaient hautement qualifiés .
De ce qui s’observe des 5 dernières années, le nombre d’expatriés camerounais n’a cessé d’augmenter dû notamment à l’expansion et au développement des technologies de l’information et de la communication.
En effet, comme dans bon nombre de pays en voie de développement, la crise socio-économique qui a affecté le pays depuis