Miserable
Il s'agit ici de l'épisode où Cosette, fillette de huit ans, va chercher de l'eau dans la forêt en pleine nuit, celle-ci y étant obligée par ses tuteurs, les Thénardiers, qui sont des aubergistes peu scrupuleux.
Ce commentaire présente les procédés utilisés par l'auteur pour mettre en évidence l'atrophie de l'enfant. Il utilise en effet une situation et un endroit propice à la peur, qui entraînent une vision de la forêt par l'enfant peu réaliste, symbolisant une certaine détresse.
Extrait du document:
Victor Hugo a donc pour commencer, recréé une atmosphère très effrayante pour une fillette de huit ans. En effet, « horrible » (l. 4), « lugubrement » (l. 4), « ténébreux » (l. 6), « affreusement » (l. 8), « épouvante » (l. 13), « lugubre » (l. 27), « effrayant » (l. 29) sont une accumulation d'adjectifs présents tout au long de l'extrait qui montre à quel point la forêt est terrorisante pour l'enfant. Victor Hugo insiste sur cet effet puisque les adjectifs sont nombreux dans cet extrait, celui- ci voulant certainement aller jusqu'aux limites acceptables de l'angoisse chez l'enfant. De plus, « une épaisse couche de brume » (l. 3) et « la brume » (l. 4), faisant partie du champ lexical de la météorologie, participent à l'atmosphère effrayante. En outre, le fait que Cosette soit seule dans cette forêt rend l'atmosphère plus pesante, plus angoissante. En effet, le lecteur peut difficilement imaginer la fillette faire preuve de calme face à cette si grande forêt. Pour finir, on peut remarquer qu'il n'y a aucune présence d'un élément rassurant pour l'enfant : « sans aucune […] été. »(l. 7), grâce à la