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Pour débuter, Marco Micone et Michel Lalonde écrivent leur texte avec certaines ressemblances. En effet, dans les deux textes les auteurs expriment des reproches similaires à leurs oppresseurs, c’est-à-dire l’emploi d’une langue différente de celle utilisée par le peuple français. Lalonde écrit «Speak white and loud / qu’on vous entende / de Saint-Henri à Saint-Domingue / oui quelle admirable langue / pour embaucher» (v. 33 à 37). Alors que Micone dit «Speak what now / que personne ne vous comprend / ni à Saint-Henri ni à Montréal-Nord» (v. 30 à 33). Le message soutenu par ces auteurs dénonce la présence de la langue anglaise dans une société française et vient souligner l’impuissance du peuple face à celle-ci. Les auteurs dénoncent l’expression «Speak White» qui justifierait leur droit d’embaucher et de donner des ordres aux français.
Pour continuer, les auteurs soulignent la résignation des québécois face aux conditions réservées à la classe ouvrière par leurs oppresseurs. Michel Lalonde écrit « speak white / tell us again about Freedom and Democracy / nous savons que liberté est un mot noir / comme la misère est nègre » (V. 84 à 87). Micone, quant à lui exprime la condition des québécois en écrivant: «Nous y parlons la langue / la langue du silence / et de l’impuissance» (v. 38 à 40). Le message de reproche dédié aux oppresseurs est le même dans les deux poèmes : les auteurs reprochent aux anglais d’avoir créée une situation où les français acceptent de grandir et d’évoluer dans une société d’oppression. Les oppresseurs demandent aux français de «Speak White», soit de parler anglais, afin que ceux-ci méritent enfin d’être compris et écouté par