mme de sévigné
I: Biographie :
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, dite la marquise de Sévigné, née le 5 février 1626 à Paris et morte le 17 avril 1696 au château de Grignan, est une épistolière française. Déjà orpheline de père en 1627 à un an, son père, Celse-Bénigne de Rabutin (1596-1627), baron de Chantal, ayant été tué au siège de La Rochelle, elle perd en 1633 sa mère, Marie de Coulanges, née en 1603. Marie de Rabutin-Chantal vit néanmoins une jeunesse choyée et heureuse, d’abord chez son grand-père, Philippe de Coulanges, puis, après sa mort en 1636, chez le fils aîné de celui-ci, Philippe de Coulanges. En 1644 elle épouse le marquis Henri de Sévigné (1623-1651) et devient veuve à vingt-cinq ans en 1651, quand son époux est tué lors d’un duel contre François Amanieu, seigneur d'Ambleville, chevalier d'Albret, pour conquérir Mme de Gondran, sa maîtresse. Elle en a un fils, Charles (12 mars 1648 au château des Rochers - 26 mars 1713 à Paris), baron de Sévigné, dit le marquis de Sévigné, marié à Jeanne Marguerite de Mauron, le couple restera sans postérité, et une fille, Françoise de Sévigné (10 octobre 1646 - 13 août 1705). Elle a pour cousin germain le chansonnier Philippe-Emmanuel Coulanges, époux de Marie-Angélique de Coulanges, également épistolière de renom. Mme de Sévigné se retira pendant trois ans à la campagne, aux Rochers, près de Vitré en Bretagne. Elle remit de l’ordre dans sa fortune, grâce aux conseils du "Bien bon" ; et en 1654, elle revint à Paris, où elle fréquenta l’Hôtel de Rambouillet et s’occupa de l’éducation de ses enfants. Puis elle présenta sa fille à la cour, et la maria en 1669 au comte de Grignan, deux fois veuf, et lieutenant général en Provence. Mme de Grignan dut, en 1671, rejoindre son mari.
Cette séparation fut douloureuse : Mme de Sévigné idolâtrait sa fille. Et nous devons à cette circonstance et à ce sentiment un peu outré, la plus grande et la plus vivante partie des lettres de la marquise. D’ailleurs,