Acte II, scène 5 Axe 1 : Un dialogue à deux quiproquos : procédé comique par excellence. Le questionnement du ruban : Jugée impudique par la critique (voir la critique de l’école des femmes.) Exploitation par Molière du motif / Ar de la farce : dialogue avec confrontation entre naïveté et sévérité.( 571-581) Hésitations d’Agnès portent à confusion : grivoiserie implicite qui vient de l’obsession d’Arnolphe ( cocuage) vers 573. Quiproquo 1 : sur le plan de la théâtralité, le public ne connaît pas l’épisode raconté par Agnès, régit dans le sens d’Arnolphe, mais lorsqu’il découvre la vérité en même temps qu’Arnolphe, peut accuser l’auteur de lui avoir insufflé des intentions douteuses. En fait cette liberté laissée au public de réagir est difficile au XVII° Le questionnement du mariage : Quiproquo 2 : Tout autre attitude du public car le questionnement fonctionne différemment : les spectateurs possèdent tous les éléments sur lesquels il est fondé( Agnès pense épouser Horace, et le vrai prétendant est Arnolphe. ) La méprise est seulement du côté d’Agnès. Même réflexe d’Agnès : aphasie ( vers 625-629) »là » pour « lui ». » là n’est pas mon compte », « et quant au monsieur, là, je prétends… » Ici le public est solidaire d’Agnès (vers 629). Scène comique à base de quiproquos, dupliquée par le jeu de l’acteur ( mimiques de la farce dans les allusions sexuelles). Mais le public ne se moque jamais d’Agnès. Ce questionnement souligne le ridicule du personnage d’Arnolphe mais aussi ses traits inquiétants de méchant homme. ( voir le jeu d’Arditi)
Axe 2 : Un dialogue qui met en scène la parole d’Arnolphe contre celle d’Agnès, mais on n’assiste pas encore à une scène d’affrontement. Le questionneur questionné : jeu de questions / réponses.
Il structure la scène avec renversement au profit d’agnès. ( aux vers 580-581) 1° mvt : ? d’Arnolphe 2° mvt : ? d’Agnès : la question du mariage. Une confrontation argumentée.